Sur le tourne-disque paternel il y avait déjà l’amour, l’anarchie, la liberté, la passion, l’Espagne et la révolte des chansons de Léo Ferré. C’était comme un ami de la famille dont les mots accompagnent les étapes de la vie. Le temps était venu pour Cali de s’emparer de ce répertoire magnifique. « Ferré… Ferré ? Ferré ! Voilà, me voilà face à la montagne. Au pied de l’Everest. Je mesure la chance de chanter ses mots, ces trésors ». C’est avec Steeve Nieve le pianiste d’Elvis Costello et le guitariste François Poggio, que Cali a totalement revisité les titres choisis en créant des arrangements très personnels. Un véritable travail de laboratoire réalisé symboliquement au studio dans lequel Léo Ferré avait enregistré son premier 78 tours. La poésie éternelle de l’anarchiste trouve ainsi un nouvel écrin où se déployer, avec un interprète transcendé par l’admiration et le bonheur d’avoir osé.