Tous les éléments habituels du cirque sont bien là : acrobaties, équilibres, chutes, virtuosités, musique jouée en direct. Mais c’est pour créer un récit où il est question de la féminité, de l’icône, d’orgueil, d’abandon et de dévoration. Le mythe de Penthésilée, qui dévora Achille, permet à Marie Molliens de tracer en filigrane un portrait de la femme moderne combattante et de ses faiblesses. Autour du couple aux désirs inavouables, apparaissent des cariatides et des chiens qui baignent dans des éclairages somptueux. On y voit des corps suspendus, des portés acrobatiques, un numéro déglingué de cerceaux, tandis que les musiciens les électrisent, que la chair palpite et que le sang coule. Du cirque très théâtral et divinement troublant.