La duchesse d’Amalfi est une pièce de chambre qui se déroule dans des lieux clos et intimes. Une situation qui permet au metteur en scène de s’inspirer de la peinture de la Renaissance pour faire vivre ce drame sanglant aux situations denses. Jeune et veuve, interdite de remariage par ses deux frères et ayant épousé son amant secrètement, la duchesse est au centre d’une tragédie cruelle à laquelle aucun des personnages n’échappe. Dans cette nouvelle traduction de Clément Camar-Mercier, Guillaume Séverac-Schmitz renoue avec la troupe et l’idée du divertissement exigeant. Les comédiens du collectif Eudaimonia qui jouaient dans Richard II font partie de l’aventure et sont au plus près de la démarche du metteur en scène. Ce sont eux, évoluant dans des espaces de lumières, qui portent le texte et dévoilent les rouages intimes des tourments, des désirs, des états d’âme et de la folie de leurs personnages.