Philippe Torreton retrouve la scène du Grenat avec un de ces grands rôles du répertoire qu’il porte magnifiquement. Après le héros détestable de La résistible ascension d’Arturo Ui, il interprète un autre personnage de Bertolt Brecht : Galilée. Dans une mise en scène enlevée de Claudia Stavisky, le comédien incarne avec passion et sincérité la complexité de l’astronome italien confronté à la religion, à la politique et à ses responsabilités d’homme.
Créée en 2019 à La Scala à Paris, mise en scène par la directrice du Théâtre des Célestins, cette version de la pièce de Bertolt Brecht retrouve les échos qu’y avait déjà décelés Antoine Vitez. Un théâtre d’idée donc, mais dans une jubilation permanente en compagnie d’une troupe de onze comédiens pour une quarantaine de rôles. Toute une humanité face à un moment crucial de son histoire qui anéantit les certitudes et les repères faisant sa civilisation. Au centre de cette révolution, Galilée, avec ses doutes, ses certitudes, ses faiblesses et ses contradictions, interprété par un Philippe Torreton d’une grande puissance, à la fois odieux et attachant, admirable, lâche. Décor minimaliste et costumes intemporels permettent au texte de Brecht de trouver ses résonances dans les grands enjeux de notre époque.
Dans la presse
Claudia Stavisky propose une magnifique version de La Vie de Galilée, portée par une troupe harmonieuse qui gravite autour d’un Philippe Torreton solaire, dans un décor de toute beauté. Un remarquable spectacle ! Catherine Robert – La Terrasse
À quoi tient la qualité d'une pièce ? Est-ce à la justesse des comédiens, à la pertinence des décors, à la puissance du sujet ? Il y a tout cela dans le spectacle de Claudia Stavisky. Jeanne Ferney - La Croix