Au commencement était la mère. J’entends battre son cœur raconte l’histoire d’une gestation, neuf mois de bouleversements et d’amour, mis en mots par Henri Bornstein qui livre ici une touchante poésie sonore. Les grands comme les petits se retrouvent plongés dans le ventre de cette mère en devenir, dans un monde à mi-chemin entre l’organique et l’aquatique. Lou Broquin parvient à créer un joyeux univers onirique avec ses marionnettes, ses « formes associées » comme elle aime les nommer, qui représentent autant de facettes de ses personnages. La metteuse en scène questionne l’évolution du rapport au monde de cette femme, celui qu’elle porte mais aussi celui qui lui fait face.