C’est une danse solaire où les corps s’élèvent, se font plus grands qu’ils ne sont, où les mouvements fluides, déliés, tendus naissent de la musique. La Symphonie Inachevée, triturée, fragmentée, par Pete Harden a presque disparue, mais elle réapparaît par moments avec toute sa force et sa beauté, transportant les danseurs. Faisant corps avec la musique, ils multiplient soli, pas de deux, portés virtuoses, mouvements d’ensemble dans les sublimes lumières d’Éric Soyer (créateur lumière de Joël Pommerat). Maud Le Pladec a écrit une véritable partition, une composition chorégraphique en contrepoint à la musique, nous donnant à voir tout le foisonnement que contient l’œuvre symphonique de Schubert. Ne regardez pas le paysage, il est tout entier dans ma symphonie disait Gustav Malher.