C’est à l’âge de neuf ans qu’elle débute le chant. Blonde aux yeux verts, ne répondant pas aux canons ancestraux, elle a su faire son chemin et imposer sa voix, puis son style. Elle est aussi une femme engagée, n’hésitant pas à dénoncer l’austérité budgétaire de son pays et l’absence de politique culturelle ou à aller chanter a cappella auprès de mineurs grévistes. C’est tout cela qui nourrit son flamenco qui a su malgré tout séduire les plus sévères des aficionados. Accompagnée par le guitariste Miguel-Angel Cortés, le percussionniste Agustin Diassera et Los Mellis au chœur et aux palmas, Rocío Márquez interprète de sa voix solaire bulerias, siguiriyas, fandangos, milonga et autre soléa. Un chant clair et profond qui prend ses racines dans la plus pure tradition des maîtres comme Vallejo ou Gabriel Moreno, et qui lui permet de participer à l’ouverture du flamenco au monde d’aujourd’hui.