Les comédiens sont français et vietnamiens, professionnels et amateurs. Caroline Guiela Nguyen les réunit dans la parfaite reconstitution d’une salle de restaurant, celui de Marie-Antoinette, pour un voyage dans le temps, entre 1956 et 1996, et dans l’espace entre Saigon et le quartier chinois de Paris. C’est aussi une plongée sensible dans la mémoire des hommes et des femmes que la colonisation, la guerre puis l’indépendance ont bouleversé. Chez Marie-Antoinette, il se raconte de petites histoires de vie, à hauteur d’homme, à hauteur de cœur. Se dessine alors une mémoire collective, faite de destins individuels ballotés par les événements du monde. Autour de la table se délient les langues et se revivent les souvenirs, les trajectoires de français croisent celles d’ « indochinois ». Saigon est une ode éblouissante à tous les exils, à toutes les souffrances.