Le metteur en scène Jean Bellorini a fait appel à Macha Makeïeff pour la scénographie et les costumes de sa nouvelle création d’après À la Recherche du Temps Perdu de Marcel Proust. Un monument de la littérature dont Jean Bellorini fait ressortir la poésie et la simplicité dans un théâtre ou les objets, les images et le son nous font passer de l’intime à l’universel.
En 2013, l’Archipel avait présenté Paroles Gelées d’après François Rabelais et en 2017 c’était Liliom adapté du texte de Ferenc Molnár. Jean Bellorini revient cette saison pour une pièce qui explore un chef-d’œuvre de la littérature en s’emparant notamment des cent premières pages de Du côté de chez Swann et de passages du Temps retrouvé. La sensibilité de l’enfance, le rapport aux souvenirs et à l’écriture, la superficialité des rapports bourgeois et la cocasserie des membres de la famille sont les thèmes mis en relief par le metteur en scène. Deux comédiens sont au centre d’une boîte noire, l’écrin où se déploie l’intimité du propos et où se déplacent, apparaissent et disparaissent les objets porteurs de mémoire conçus par Macha Makeïeff. Les images tissent le lien entre l’espace mental des rêveries et de la mémoire et l’espace réel du récit. Au travers de la sensibilité exacerbée de Proust, ce sont alors nos propres sensations enfouies au plus profond de nous qui se réveillent.
Dans la presse
Jean Bellorini pose avec Un instant un acte fort. [...] L’artiste vient de se hisser à la hauteur des grands, c’est-à-dire de ceux pour qui le théâtre est une communion de la chair et de l’esprit. Le Monde, Joëlle Gayot
Une fois de plus Jean Bellorini réussit ce tour de magie: composer un décor simple et fort, qui frappe l’œil et enchante. Mais tout est enchantement, ici... Le Canard Enchaîné , Jean-Luc Porquet
Jean Bellorini dévoile une pièce poétique et intime, très réussie. Le Journal du Dimanche, Alexis Campion
Au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, le metteur en scène s'installe dans la fabrique proustienne des souvenirs et entremêle, avec une délicatesse infinie, des fragments de «A la recherche du temps perdu» avec le passé de sa comédienne Hélène Patarot. Les Echos, Vincent Bouquet
(à propos de Paroles Gelées). Jean Bellorini et les siens pérégrinent dans le Quart Livre et réchauffent les paroles de Rabelais à la flamme de leur talent et de leur formidable enthousiasme. Un éblouissant spectacle ! LA TERRASSE