Stanislas Rodanski (1927–1981) a passé la moitié de sa vie en hôpital psychiatrique. Poète et dramaturge aux multiples identités et dans la mouvance surréaliste, vagabond, voleur, trafiquant, il a mêlé sa vie à la fiction, laissant une oeuvre vive et pulsionnelle. Georges Lavaudant en a exhumé ce Rosaire des voluptés épineuses dont l’écriture semble marquée du sceau de l’énigme tant les phrases sculptées dans une langue sinueuse et labyrinthique ouvrent les portes du jeu mystérieux des correspondances. Le décor et les costumes de Jean-Pierre Vergier, les lumières et la vidéo habillent somptueusement le huis-clos sulfureux interprété par Frédéric Borie et Élodie Buisson, tous deux anciens élèves d’Ariel Garcia-Valdès. La beauté des images et du texte nous emporte dans un voyage théâtral entre mystère et incandescence.