Ce titre invite le public à composer le temps de la représentation, un cercle, un salon, pour écouter et sentir son écriture comme lui la conçoit : une quête de vérité sans fioriture, et pour une invitation au voyage, en « Stendhalie ». C’est ainsi un « bordel Stendhal » qu’imagine et fabrique Frédéric Borie sous nos yeux, composé de bribes, de fragments, de souvenirs intimes de l’auteur, depuis sa jeunesse à son arrivée en Italie, sa terre d’élection. Ardeur et douceur se côtoient dans cet hommage à l’adresse de Stendhal, à l’homme autant qu’à sa plume. D’ailleurs, ce seul en scène est né d’un tissu de connivences artistiques et humaines entre passionnés : c’est Ariel Garcia-Valdès qui a convié Frédéric Borie à s’essayer à un spectacle inspiré de La Vie de Henry Brulard, livre issu d’un projet d’autobiographie sans concession de Stendhal, à l’approche imminente de la cinquantaine, constatant qu’il a passé sa vie à la chasse au bonheur ; « À trop vouloir vivre avec son temps, on meurt de son époque » dit-il. Nicolas Oton, grand complice professionnel, a rejoint l’aventure à la direction, ainsi que Georges Lavaudant pour les lumières.