Le duo est un art du cirque et les catalans de l’Escarlata Circus le pratiquent avec fougue. Laurel et Hardy, clown blanc et Auguste, mais aussi Don Quichotte et Sancho Pancha, ils sont tous un peu là, dans le délire de deux comédiens dépassés par le jeu de la vie qui palpite derrière le burlesque. La mort, la boxe et les macaronis hantent Pugilatus. Le combat, le match, commence avec une veillée mortuaire avant de basculer dans l’irrationnel et l’absurde. Ils sont drôles, émouvants, pathétiques aussi, complètement barrés parfois, avec une énorme tendresse pour le genre humain, malgré les existences chahutées et les blessures. Et ils sont si proches de nous, si humainement fraternels que leurs impossibles aventures font échos à notre propre humanité.