Jusqu’à maintenant le Lonely Circus mettait sa virtuosité en jeu avec du tangible, du solide, du résonnant. Les madriers de bois brut dans Fall Fell Fallen, les blocs de pierre dans Masse Critique. Avec cette enquête, l’art de l’équilibre de Sébastien Le Guen doit trouver ses points d’appui sur les objets d’une malle aux souvenirs. Des livres, des disques de cirque, des photographies, des coupures de presse et deux mallettes de maquillage. Un inventaire à la Prévert mais sûrement pas des agrès, même improbables. Son seul partenaire est la musique percussive de Jérôme Hoffmann. Les traces laissées par un artiste de cirque provoquent un corps à corps très physique avec la mémoire qui se construit au fil du récit. Les deux compères repoussent encore un peu plus les frontières de leur art sans jamais le trahir.