Le Théâtre la Licorne, ses masques, ses marionnettes, ses petites et grandes machines, sont de retour. Spartacus avait enflammé le Carré en 2012, L’Homme qui rit d’après Victor Hugo débarque sur la scène du Grenat. L’univers baroque et follement dramatique imaginé par Hugo offre à Claire Dancoisne et ses acolytes un terrain de jeu à leur démesure. Un conte mordant et pittoresque, une fantaisie grotesque sur la nature humaine portée par la musique de Bruno Soulier.
Il y a comme une évidence en cette rencontre entre le drame romantique écrit en 1869 et l’univers forain du Théâtre de la Licorne. Hugo y décrit tempête de neige, incendie, naufrage, il y peint le cynisme des puissants, la lutte de pauvres, le pouvoir des riches. Tout un monde baroque fait de métaphores et de fulgurances que Claire Dancoisne fait vivre en une série d’images et de tableaux. L’art du jeu, du maquillage, du costume, de la marionnette, du théâtre d’objets magnifient cette grande épopée aux reflets shakespeariens et subliment le mélodrame. Un « monstrueux » spectacle fantaisiste qui est aussi d’une férocité et d'un humour sans égal.
Dans la presse
C’est un récit foisonnant, aux rebondissements multiples, mêlant l’iconographie du théâtre forain, du cinéma fantastique et de l’heroic fantasy. La beauté des tableaux est renforcée par le jeu sans faille des comédiens. Grandiose ! Télérama