Miramar, c’est une plage, une grève de la Havane, d’Espagne et de Marseille, comme un appel du large et des mystères de l’autre rivage, comme un manque indéfinissable. Dans un mouvement continu, la lumière blanche, le son et les danseurs dialoguent à part égale. Leurs trajectoires, leurs interruptions, leurs gestes dessinent trois chorégraphies autonomes, trois partitions qui peuplent et reconfigurent sans cesse l’espace. À la mobilité des éclairages, aux variations des strates sonores, répondent plusieurs états corporels, la projection, la disponibilité, l’attente. Des corps chutent, se relèvent ou demeurent au sol. D’autres s’éloignent, se rapprochent et marchent de concert. Ainsi s’ébauchent et se suspendent les prémisses d’une histoire de dialogue et de désir. Christian Rizzo, chorégraphe mais aussi metteur en scène, musicien, créateur de costumes, nourrit l’espace de fulgurances et tisse des liens avec l’invisible à travers le corps des danseurs.