Leonor Leal affiche d’emblée sa singularité. Pantalon noir à taille haute et chemiser blanc, cheveux courts à la Louise Brooks, troublante, elle affirme sa liberté. Sa formation en danse classique et espagnole, ses expériences auprès des plus grands maîtres du flamenco lui permettent de mettre sa technique sans faille au service de sa propre création. Dialoguant avec ses musiciens, sa danse est limpide, sa gestuelle juste et expressive. Le guitariste Alfredo Lagos revisite l’Aria des Variations Goldberg de Bach avec le même brio qu’il claque une buleria, tandis que le percussionniste Antonio Moreno rivalise avec la danseuse lors d’un zapateado endiablé. Un brin d’humour, une complicité réjouissante, une danse inspirée, Leonor Leal bouscule les codes du genre ancestral tout en y puisant son inspiration.