Le métissage est dans leur ADN. Sébastien Ramirez le perpignanais aux racines espagnoles et Honji Wang l’Allemande aux parents coréens ne connaissent aucune frontière dans leur art et font fusionner toutes les influences. Avec Youme, le flamenco de Sara Jimenez part à la rencontre du hip hop de Kali Tarasidou sur les cordes soyeuses du violoncelle d’Elsa Guiet. Trois figures de femmes puissantes, belliqueuses ou complices qui s’opposent et se confondent, dont l’identité de chacune s’ouvre à l’autre. Une danse comme une joute fiévreuse et déliée, faites de duels, de duos et de trios. Ensemble, les trois interprètes laissent é́merger une part de mystère qui emplit l’espace et prend possession de chacune. Si la danse est la musique du corps, la musique s’incarne ici dans le violoncelle comme prolongement du corps, invité à partager la scène avec les deux danseuses afin de tenter de transformer l’espace, le temps, le son en une seule et unique narration poétique.
