Après avoir écrit Une Maison pour quatorze danseurs et Miramar avec onze interprètes, Christian Rizzo renoue avec la création exigeante du solo. C’est en collaboration avec le danseur Nicolas Fayol venant de la break dance que la pièce a été construite. En interrogeant sa pratique, en l’observant et le faisant évoluer vers d’autres territoires du mouvement, tout en restant au plus près d’une forme d’intimité. Sur le plateau blanc, habité d’objets, des bottes, des cloches, une météorite, des pieds de projecteurs, un homme transforme l’espace et compose son propre paysage. C’est de cette métamorphose dont il est question, comme de celle du danseur. De sa gestuelle urbaine habituée du monde minéral naît la liberté du mouvement au milieu d’une nature vivante. Ce mouvement est au cœur de la chorégraphie dont la force et la fragilité dessinent un double portrait, celui de Nicolas Fayol et de Christian Rizzo.