Dans La Douleur, Marguerite Duras raconte l’attente du retour des camps de son mari Robert Antelme en avril 1945. Une attente chargée de menaces, d’une peur atroce, du désespoir et de la rage d’être en incapacité d’agir. En 2008, lorsqu’il décide de mettre en scène ce texte bouleversant, Patrice Chéreau fait appel à la complicité de Dominique Blanc qu’il a déjà dirigée au théâtre et au cinéma. La sociétaire de la comédie française y joue l’un de ses plus beaux rôles, faisant résonner, jusque dans les silences, les soupirs, les regards et les attitudes la simplicité et l’intensité de l’écriture durassienne. Elle incarne cette douleur, elle est la douleur dans ce seul en scène dont la reprise se fait sous l’œil de Thierry Thieû Niang qui participait déjà à la première création.