Il s’agit bien d’une version resserrée du célèbre opéra sublimant la quintessence de l’histoire de l’ensorcelante bohémienne. Dans un décor minimaliste et des costumes intemporels, la tragédie se joue entre Micaëla, Escamillo, Don José et la belle andalouse. Portés par la quinzaine de musiciens de l’Ensemble Miroirs Étendus dirigés par Fiona Monbet, les chanteurs font vivre le drame à sa plus haute intensité. Le baryton Thomas Dolié campe un Escamillo dans toute sa tessiture, le timbre du ténor Sébastien Droy fait vivre un Don José éperdu, tandis que la soprano Marianne Croux joue une Micaëla très convaincante. Quant à la mezzo-soprano Julie Robard-Gendre, par sa diction ciselée et par sa pure beauté vocale, interprète une Carmen flamboyante. Une Tragédie très intense bien loin des clichés et des espagnolades