Des miniatures prennent vie sous les gestes d’une danseuse seule en scène. Noé est un petit garçon qui vit sur la largeur du grand écart des jambes de sa maman. Tous les deux cherchent à inventer un nouveau vivre ensemble, ludique et joyeux. La danse permet ici d’explorer le thème de l’égalité fille/garçon et du coût d’une éducation viriliste pour nos sociétés occidentales. La chorégraphe Florence Bernad propose un double niveau de lecture en donnant à entendre deux textes différents : l’un destiné aux plus jeunes, diffusé à leur hauteur sur le plateau, l’autre pour les adultes via des casques individuels. Les adultes sont ainsi directement interpellés par ce spectacle jeune public. Aurélie Namur, qui écrit les pensées de la mère de Noé et du petit garçon, met en mots ce que la danse ne peut raconter. Comme avec sa précédente création Je suis Tigre, passée par l’Archipel l’année dernière, Florence Bernad s’attaque à un sujet d’actualité éminemment politique tout en laissant une grande place à la poésie et au jeu.