Le premier effondrement sur scène, c’est le décor, détruit progressivement par les comédiens, à coups explosifs de maillet. Puis, c’est au tour de l’histoire d’amour du couple qui habite la maison. Les Lieder, savamment réinterprétés sous la direction musicale de Florent Hubert, accompagnent et transforment le récit. Sans Tambour nous raconte joyeusement l’histoire d’un amour jusqu’à sa fin, quand tout s’écroule. Le plateau est un chantier en déconstruction permanente que les musiciens et interprètes tentent de reconstituer. Les répliques de vaudeville laissent place à des gags absurdes entre lesquels se glissent des instants chantés d’une rare justesse, le tout sur un rythme soutenu et un jeu comique qui n’enlève rien à la profondeur du propos. C’est une nouvelle forme de théâtre musical qu’invente Samuel Achache, qui poursuit ici sa belle exploration des liens entre théâtre, musique et chant.