Les Esqueiters

″Les Esqueiters est une approximation phonétique du mot skateurs et se réfère aux titres de certaines œuvres dites " classiques " : Les Perses, Les Suppliantes, Les Troyennes ... et donc Les Esqueiters. Toutes ces œuvres comportent les traits caractéristiques de la tragédie grecque : la présentation d’un conflit universel et son acceptation au travers d’une catharsis. La tragédie de Les Esqueiters naît de la volonté d’atteindre un état presque impossible : être ou se sentir libre. Tout commence avec la rencontre de deux groupes à la poursuite d’un objectif commun.
Les skateurs, voyageurs perpétuels qui redéfinissent l’environnement urbain et s’appuient sur la force du mouvement pour se libérer, et les penseurs de la Renaissance, esprits éclairés portés par la force des idées pour conquérir cette liberté.
La pièce, tout comme le fut le processus de création est un exercice d’échange, d’approximation entre l’instinctif et le rationnel, l’éphémère et l’éternel, le contemporain et le classique.
Nao Albet & Marcel Borràs

" Nous faisons ce métier afin de rendre possible les rêves des artistes et de pouvoir ensuite les offrir au public. […] La première fois que Marcel Borràs et Nao Albet m’ont parlé de Les Esqueiters, j’ai su que je devais faire partie de ce projet, avant même d’avoir lu le texte ou de visionner la captation du spectacle. Selon les créateurs du spectacle, Les Esqueiters avait été une espèce de coitus interruptus dans sa version de Barcelone et de Girona (un coitus interruptus n’est pas seulement quelque chose d’inachevé mais aussi une grande frustration). Le texte lu et la captation visionnée, de véritables raisons artistiques ont émergé : l’idée de l’association de la philosophie à une culture totalement urbaine et décalée pour atteindre la liberté est très belle, un texte est réellement excellent, les deux metteurs en scène font un travail avec Les Esqueiters totalement inattendu et merveilleux. Le résultat est un spectacle fort, avec du rythme et une créativité sans limite. Pour moi la seule façon de mettre fin au sentiment de frustration face à quelque chose d’inachevé est de l’achever, et cette idée doit être achevée car elle est géniale. […]
Mais pour tout vous dire la véritable raison de mon désir profond d’accompagner cette création est un sentiment : l’admiration profonde pour ceux  qui sont en capacité de faire quelque chose que je suis incapable de faire et que j’aurais souhaité accomplir : je n’ai jamais été capable de rouler plus de 3 mètres sur un skate sans tomber !
Voilà la vérité. "
Borja Sitjà, directeur général de l’Archipel