Dans L’Avare, la cruauté et les coups bas atteignent de tels sommets qu’ils appellent irrésistiblement le rire. C’est pourquoi Jérôme Deschamps choisit d’aborder la pièce dans sa plus simple expression, laissant opérer l’art de Molière et sa plume implacable. La scène presque déserte laisse toute la place à la fabuleuse mécanique d’une œuvre aux multiples couleurs. Une beauté simple, donc mais servie par une troupe émérite, naviguant sans cesse entre la farce sombre et la comédie hilarante. Quant au rôle d’Harpagon, il est interprété ici avec une complexité nouvelle, ridicule certes, mais aussi féroce.
Voici une cassette pleine de trésors !