Le danseur de hip-hop perpignanais trace sa route avec la même exigence sereine. Mais le compétiteur habitué des battles a croisé une autre trajectoire, celle de Honji Wang, danseuse et chorégraphe aux influences urbaines métissées d’abstractions contemporaines et de mouvement d’arts martiaux. Ils forment aujourd’hui l’un des plus beaux duos, développant un art magnétique et puissant où se conjuguent virtuosité technique et poésie du geste, occupant l’espace avec une grâce et une fluidité parfois irréelle.
La compagnie Wang-Ramirez est accompagnée depuis ses débuts par le Théâtre de l’Archipel dont la scène accueillit quelques « premières ». En tant qu’artistes associés ils reviennent cette saison pour une série de quatre spectacles, Monchichi et Borderline qui ont fait le tour du monde ainsi que leur dernière création Dystopian Dream. Un focus sur leur parcours de créateurs en développement et en pleine ascension.
Créé au Théâtre de l’Archipel en 2013, Borderline marque un tournant dans les recherches et l’écriture de Sébastien Ramirez et Honji Wang. Cette pièce pour six danseurs met en oeuvre un outil scénique, le gréage, qui permet d’approcher l’apesanteur et de jouer autour du poids, de l’équilibre et de la liberté de mouvement. Une expérience de lévitation qui ouvre encore de nouveaux horizons gestuels aux danseurs de hip-hop. Mais, Borderline, est avant tout une pièce sur le vivre ensemble et les relations humaines dans nos sociétés bancales. L’amour, l’amitié, la camaraderie, les différences et les différents nourrissent cette chorégraphie qui n’est que poésie visuelle.
Dans la presse
Fulgurante et profonde, la danse catalyse les questions qui circulent dans Borderline, elle possède la fluidité de la virtuosité tout en restant magnifiquement rugueuse. Comme si la technique hip-hop, acrobatique et casse-cou, avait attrapé un genre de swing… Borderline ne se contente pas d’avoir de la gueule, il l’ouvre aussi… Sociétal, politique, le spectacle déborde le tracé des parcours individuels. LE MONDE
